Du 6 mai au 11 juillet 2019 s’est tenu un procès historique, où pour la première fois un tribunal a reconnu l’existence d’un « harcèlement moral institutionnalisé », et condamné une entreprise du CAC 40. Il s’agissait de celui de Didier Lombard, ex-président du groupe France Télécom, qui comparaissait aux côtés de ses anciens bras droits, Louis-Pierre Wenès et Olivier Barberot, et de plusieurs cadres de l’entreprise. Face à eux, trente-neuf parties civiles dont les familles de dix-neuf des suicidé·e·s, victimes d’un plan de redressement ayant notamment visé le départ de 22 000 des 120 000 salariés en trois ans.
Pour garder trace de ces quarante et une journées d’audiences, le syndicaliste Éric Beynel invita romancier·ère·s, chercheur·se·s et artistes à rédiger ou dessiner la chronique de ce à quoi ils assistaient.
En compagnie du comité de lecteurs de la bibliothèque Dumont d’Aulnay-sous-Bois, et de deux auteurs associés au projet, Nathalie Quintane et Arno Bertina - également animateur de la rencontre -, Éric Beynel reviendra sur cette entreprise éditoriale inédite.D’abord pensée comme un feuilleton en ligne quotidien, celle-ci a pris la forme d’un livre édifiant où sont exposées comme rarement les forces et les logiques managériales ayant sciemment pour vocation de broyer les individus au travail.
Cette rencontre est animée par Arno Bertina, conseiller littéraire du festival