Regarder la rencontre avec François Durif à la BU de l'Université Paris 8
Longtemps assistant de l’artiste contemporain Thomas Hirschhorn, François Durif décide de tout plaquer. Un bilan de compétences chez Pôle Emploi plus tard, il devient croque-mort. Vide sanitaire - du nom de l’espace qu’on laisse vacant sous la pierre tombale - relate cette expérience, provoquée par un « passage à vide ».
Dans une forme littéraire évoquant l’arpentage, la promenade entre les tombes et les rayons de la bibliothèque, la digression via le white-cube et les détours par les backrooms, le sujet principal de ce premier texte très singulier est bien entendu la mort. Mais si nous y apprenons, en effet, beaucoup de choses sur la thanatopraxie et le marché des pompes funèbres, c’est pourtant le mouvement de la vie qui sert de principe agrégateur à ce livre labyrinthe. La vie réelle, riche d’anecdotes, de l’auteur des proches des défunts·te·s qu’il côtoie tous les jours. Mais également cette façon de vivre d’autres vies (et d’autres morts) que la sienne : et qui passe par les livres, les films et les œuvres d’art.