Ce premier roman, auquel le rappeur Vîrus prêtera son timbre, est trépidant comme le quartier de Paris dont la rumeur résonne entre chacune de ses lignes, rythmé comme la musique impulsant les rêves et les existences des personnages qui le peuplent.
Julia Pialat pose un regard emprunt de tendresse – et d’aperçus sociologiques – sur le microcosme gentrifié de Strasbourg Saint-Denis. Il y a Enzo alias Cobra, fils d’épicier portugais s’étant donné un an pour percer dans le rap, Margaut la DJ, French le disquaire, Ellis, le jeune vieux baby rocker et Chérif, le producteur de raï déchu. Des destinées qui cohabitent, se croisent, dissonent ou s’accordent à l’unisson, peuplant ce monde où les lumières éphémères des projecteurs et de la célébrité côtoient les ombres de la disparition.