À considérer la vie de l’auteur Honoré de Balzac, on pourrait presque penser qu’il fut le personnage principal de sa fameuse Comédie humaine !
Galvanisé par la financiarisation du système capitaliste qui prend son essor au 19e siècle, celui-ci n’eut de cesse d’essayer de faire fortune - montant des entreprises mirobolantes où son incompétence en affaires le disputait à la fantaisie pure et simple. Il put se rêver ainsi en patron de presse, imprimeur, exploitant d’une mine d’argent en Sardaigne et même tenancier d’une épicerie où seraient vendus les ananas de son jardin, avec Théophile Gautier aux tomates et George Sand à la caisse !
Creusant un abîme de dettes dont, loin de l’éthique protestante wébérienne et de la mélancolie romantique, son train de vie somptuaire interdisait tout remboursement, et que les milliers de pages de son œuvre titanesque ne parviendront jamais à combler.
« Soit je dégotais un bon psy capable de régler mes problèmes d’obsession, soit j’écrivais une biographie de Balzac » : acculée à cette curieuse alternative, Titou Lecoq brosse le portrait de ce forçat d’énergie à l’optimisme forcené, qu’aucune faillite n’a jamais mis en échec.