Une communauté poético-religieuse new age animée par un gourou charismatique et fin lettré, des personnages queers fans de variété française, un·e jeune adolescent·e non-binaire à l’esprit scientifique et narquois : nous sommes bien dans l’univers d’Emmanuelle Bayamack-Tam, l’autrice qui revendique d’écrire « des romans transgenres » pour « déranger » et « faire bouger les lignes ».
Mais c’est à un festif inconfort que vous convie La Treizième heure.
Dans cette secte millénariste et inclusive, on attend la fin des temps en déclamant des poèmes ou en organisant des karaokés, on lutte contre la déprime en sifflotant Début de soirée.
La forme d’une lecture-karaoké s’est donc imposée avec une implacable évidence à l’heure d’imaginer une restitution du texte. Il y aura de la chanson française, mais en version Midi avec un prompteur, avec une typo un peu moche pour un texte magnifique : c’est au mariage des contraires que nous vous invitons, avec confettis et paillettes !