Dans un lycée de Thiaroye, un quartier proche de Dakar, trois ami·e·s attendent avec anxiété les résultats du bac. Il y a Rigobert, le fils d’un concessionnaire automobile issu du peuple Diola. Surnommé Neurone, il vise la mention « très bien ». Issa, qui vient d’une famille pauvre d’éleveurs peuls et rêve de devenir styliste. C’est armé d’un stylo-bille marabouté qu’il a passé ses épreuves. Et enfin Tibilé, la Soninké que l’on surnomme Tibi la Blanche. Celle qui donne son titre au récit, détentrice d’un précieux viatique : une double nationalité qui ouvre des perspectives d’études en France…
Dans l’entrelacement de ces destinées vouées à se séparer bientôt, Hadrien Bels expose la trame des tensions postcoloniales qui parcourent la société sénégalaise. Trois fresques familiales dépeintes depuis les affres et les espoirs de l’adolescence et qui composent, par le prisme de sa jeunesse, le magnifique portrait d’un pays.