Pour son quatrième album, Stanislas Moussé fait la part belle aux contes et légendes orientales où Haïdoucs (brigands roumains), chevaliers, sorcière-démon, sultan, sage sans-visage, ou encore colosse au grand sourire sont lancés dans une course poursuite infinie, sous le regard d’une pleine lune obsédante et pesante. Dans une forêt profonde et sauvage, il est question de sauvetage, de massacres, d’abordages, de magie, de trésors, de vengeance et de destins…
Armé de son Rotring 2.0 noir (un feutre d’une extrême finesse), l’auteur déploie un univers fourmillant et vertigineux de détails, dont chaque planche est un monde à soi. Croisant les époques et les imaginaires – entre pop culture et fantasy – cette fable médiévale muette en noir et blanc se révèle être un savant mélange d’humour, d’hémoglobine et d’aventures où le lecteur a tout loisir de se perdre. Un univers atypique, délirant, qu’on ne se lasse pas d’explorer.