Durant l’été 2020, la narratrice est convoquée au centre social de la ville de Paris. Cela ne peut qu’être une erreur ou une mauvaise blague, mais non : un appel anonyme au 119 a fait état de cris et de pleurs dans l’appartement, et l’Aide Sociale à l’Enfance doit faire une enquête. Cette première partie est un épisode réel dans la vie de l’autrice, et le choc et la honte l’ont poussée à écrire un roman pour amener des questions plus larges au travers de la fiction.
L’enquête se poursuit donc de façon fictionnelle par l’arrivée de l’inspecteur Cousin. Le roman se transforme alors en thriller domestique, où faits et gestes intimes sont observés et consignés pour déterminer si oui ou non les parents aiment leurs enfants, tandis que l'émissaire des services sociaux s'installe dans leur appartement et régente toute la vie familiale. L’autrice utilise ainsi son expérience personnelle pour poser la question plus large de la surveillance généralisée, et de la potentielle réduction des sphères de l’intimité face aux institutions.