Dans La Colère et l’envie naissent deux voix, à la fois celle de l’autrice et celle que le lecteur attend tout le long du livre, au flux et reflux des pensées des parents d’Isor, jeune fille atypique. Emmurée dans un silence et dans une expression corporelle entre colère et placidité, cette jeune fille prend son temps à s’exprimer et questionne le milieu parental et médical qui ne l’entend décidément pas. Elle s’ouvre pourtant auprès d’un voisin septuagénaire avec qui la joie et l’envie de vivre semblent enfin s’exprimer.
Les circonstances font un jour élever une voix, celle qu’elle traduit ensuite par écrit avec une tonalité inédite, personnelle, d’une force poétique qui fait de ce premier roman une excellente surprise, une échappée forte et innovante dans l’expression atypique de cette jeune fille.