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Rencontre avec Bérénice Pichat
Petite Bonne et gueule cassée
illu-programme-2025
Illustration : Jérémy Perrodeau

Dans la France de l'après Grande Guerre, les corps et les esprits sont meurtris. Monsieur, un ancien pianiste devenu gueule cassée de la bataille de la Somme, est défiguré, amputé des jambes et des doigts, vivant reclus dans l'obscurité de sa chambre. Madame n'existe plus que pour son mari depuis son retour des tranchées, s'occupant de lui nuit et jour dans un dévouement le plus complet pour soulager ses maux. « Elle » n’a pas de nom, elle est juste une domestique au service des bourgeois qui travaille dur pour tenir face à sa vie de misère, et la nouvelle petite bonne de ce couple, les Daniel, dont la guerre a changé le cours de leurs existences. Mais ce week-end là, exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne, mise en confiance par « elle » qui ne semble pas être dégoûtée de l'infirmité de Monsieur.

Dans un huis clos composé de trois monologues intérieurs, basculant du vers libre à la prose au rythme des émotions et des événements des journées qui s’écoulent, se dessinent en creux les portraits psychologiques tout en finesse de ces trois estropiés de la vie qui luttent entre renoncements, désirs d’émancipation, pulsions de vie et de mort.

À lire
Bérénice Pichat, La Petite Bonne, Les Avrils, 2024
Bérénice Pichat

Bérénice Pichat est professeure des écoles. Passionnée d’histoire, elle entre en littérature avec une trilogie Les Promesses des fleurs, parue aux éditions du Queyras (2022-2024). La Petite Bonne (Les Avrils, 2024) est son dernier roman.