Après six années passées dans une unité militaire au nord de l’Irak, Richard revient dans sa province natale accompagné de sa nouvelle petite amie. Son retour, en pleine nuit, bouleverse l’équilibre fragile de sa famille. Ses parents et ses sœurs, marqués par son absence et ses choix, peinent à lui pardonner d’avoir entraîné Bastien, le plus jeune frère, dans sa fuite. Les souvenirs qui les unissaient semblent désormais les séparer.
Richard, pourtant, s’obstine à rester, obsédé par le besoin de rassembler les siens. Son insistance à rencontrer le fils de Mathilde, l’aînée, récemment revenue des États-Unis, ravive des tensions latentes. L’annonce de l’incendie de la grange, lieu emblématique de leur adolescence, ajoute à cette atmosphère déjà chargée.
Au fil d’une nuit dense et oppressante, les membres de la fratrie se confrontent à leurs non-dits, leurs désirs et leurs blessures. Chacun tente de redéfinir sa place dans ce cercle familial où les liens, aussi vifs que douloureux, oscillent entre attraction et rejet. Les souvenirs et les secrets s’entremêlent, jusqu’à l’inévitable explosion des tensions.
Entre la quête d’un apaisement impossible et le poids des choix passés, L’Effet de la lave est une plongée dans les méandres des relations familiales. La pièce capte avec intensité l’émotion des silences, la force des souvenirs, et l’impact des drames qui semblent toujours sur le point de surgir. La menace sourde et l’ambivalence des sentiments font de cette œuvre une exploration subtile des failles humaines et des dynamiques familiales.