Le récit s’ouvre sur une description fabuleuse de la course claudicante de l’héroïne, Emma Fulconis dans le paysage de l’arrière-pays niçois. Pour cette jeune lycéenne, la course à pied a toujours été une nécessité.
L’attaque d’un chien, la terrible blessure et une longue guérison n’entameront pas son élan. Mais ce qui fera rupture pour Emma, c’est la phrase du propriétaire : « mon chien n’aime pas les Arabes ». Elle la poussera à redécouvrir une histoire familiale qui se tisse avec une histoire de France peu racontée, celle des harkis et des camps : dans sa famille, on ne cache rien, mais on ne raconte rien non plus…
Avec une écriture ciselée et en tension, Maryline Desbiolles livre un récit d’une traite, qui nous entraîne dans la quête d’émancipation d’Emma.