Avec Wallace, Colin Niel achève un diptyque ouvert par son précédent roman, Darwyne, primé par le Grand prix littéraire de la littérature policière. Darwyne retraçait l’histoire d’un adolescent du même nom, maltraité par sa famille et passionné par la forêt amazonienne. Mathurine, une éducatrice de l’Aide Sociale à l’Enfance, reçoit un signalement, une relation filiale se noue alors entre eux jusqu’à ce que le jeune homme disparaisse tragiquement lors d’un glissement de terrain.
Dix ans plus tard, dans Wallace, on retrouve Mathurine aux prises avec une relation tendue avec son propre fils, replié sur lui-même et absorbé par les jeux vidéo. Lorsque Tiburce, le père d’une adolescente dont Mathurine avait la tutelle, relate avoir vu une apparition à forme humaine dans la forêt, cette révélation ravive chez Mathurine un espoir mêlé d’obsession : elle est persuadée qu'il s'agit de Darwyne.
À travers une narration immersive, hypnotique et riche en détails sensoriels, Wallace interroge avec finesse les liens parentaux et la façon dont ils se tissent – ou se défont – lorsque les enfants échappent aux attentes de leurs parents. La forêt, omniprésente, est à la fois décor et personnage, force envoûtante et révélatrice de visions intimes, de blessures et de désillusions.