Première autrice entrée de son vivant au répertoire de la Comédie Française, Marie NDiaye a commencé à écrire pour le théâtre à la fin des années 1990 – sans vouloir en écrire dira-t-elle, ni savoir qu’elle en écrivait.
Considérant qu’il s’agit là de la même démarche et du même geste littéraire, Marie NDiaye conçoit ses pièces comme des romans dont elle ne garderait que les dialogues : les spectateur·ices de son théâtre y retrouvent donc l’humour acide qui caractérise certaines de ses fictions romanesques, un cadre réaliste où affleure le fantastique – et surtout ses personnages, dont les rapports toxiques et l’intériorisation des normes sociales sont peut-être encore davantage révélés dans la nudité de leur voix.
Néanmoins le théâtre de Marie NDiaye se distingue de ses romans, et c’est ce que nous essaierons de déplier avec elle. En nous appuyant sur le travail des metteurs en scène qui se sont emparés de ses pièces en France et à l’étranger, mais aussi et surtout en écoutant quelques extraits lus par un groupe de lectrices et de lecteurs constitué par la MC93 et la bibliothèque Elsa Triolet.
Rencontre animée par Arno Bertina, écrivain et conseiller littéraire du festival
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Se plonger dans les textes de Marie NDiaye, c’est faire l’expérience de l’oblique, de l’ambivalent, du trouble. Étrangeté des mondes qu’elle dépeint, de la façon dont ses personnages interagissent, et de son écriture, surtout. La langue très élaborée de ses livres est une chambre d’échos façonnés par différents genres et plusieurs registres, intégrant par exemple les codes narratifs du conte et du merveilleux, de la tragédie grecque et du chant.
Les chemins de Marie NDiaye ne sont pas ceux des autres, et encore moins des grandes voies toutes tracées – ce qui fait sa place toute singulière dans le paysage littéraire français, et la raison pour laquelle nous lui avons confié la feuille de route du parcours de cette année.
Cette année encore, montez dans le « bibliotourbus » d’Hors limites pour trois escales de lecture dans les bibliothèques de Seine-Saint-Denis, à la rencontre d’une œuvre pleine d’ambiguïtés, qui aborde avec finesse la violence sous-jacente des rapports sociaux.
Parcours en navette sur réservation
Rendez-vous à 13h15 devant la Gare du Nord
Au pied de la statue Angel Bear, l’ours ailé rouge de Richard Texier
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