Classé entre le roman noir et le thriller psychologique, l’univers féministe de Louise Mey est un de ceux qui laissent des traces à long terme, semant de-ci delà de petites graines... Avec du suspens, du mystère, de l’empathie et la colère pour moteur, elle raconte les violences systémiques faites aux femmes et creuse en profondeur l’âme humaine. Dans son nouveau roman post-apocalyptique, L’Orage qui vient, l’autrice continue d’éveiller les consciences et de faire réagir ses plus jeunes lecteur·ice·s.
Quand un homme, Natan, vient perturber la vie paisible des habitantes du Hameau, la jeune Mila a un mauvais pressentiment. Son instinct de louve-garou ne la trompe jamais : Natan n’a pas de bonnes intentions. Mais comment l’expliquer à sa mère et aux autres femmes du Hameau qui se laissent trop vite embobiner par l’intrus ? Elle a beau essayer de leur pointer du doigt toutes les coutumes de leur communauté qu’il ne respecte pas, toutes les choses qu’il fait à moitié, son manque de rigueur, elles ne veulent pas le voir. Lorsqu’elle sent son odeur sur la porte du Lavoir, qui cache ce que le Hameau a de plus précieux, c’en est trop, elle doit agir.
En pointant du doigt le décalage absurde entre cet unique homme et les femmes du Hameau, Louise Mey propose avec ce roman une passionnante réflexion sur les stéréotypes de genres, le capitalisme et la soif de pouvoir.