Hugo ne ressemble ni à ses parents ni à sa petite sœur. Lorsqu’il avait six mois, il a été adopté en Tunisie et, comme l’indique sa carte d’identité française, son deuxième prénom est Walid. Tout cela, il le sait sans le savoir, c’est-à-dire sans réellement comprendre ce que cela signifie pour lui. Jusqu’au jour où, après une énième remarque sur sa différence, les questions se bousculent : qui est-il ? Qui est celle qui lui a donné naissance et l’a abandonné ? De quel pays vient-il ?
Pour pouvoir continuer son chemin, reconstituer le puzzle de son identité complexe, y compris en y intégrant ses pièces manquantes, et ainsi continuer à pouvoir aimer ses parents adoptifs, il lui faut des réponses.
À partir de cette histoire qui la touche de près, d’où elle tira la trame de son premier roman pour ados, Cécile Ladjali échangera avec les élèves du collège Gabriel Péri autour des questions délicates, à la fois intimes et politiques, que soulève l’adoption dans les territoires anciennement colonisés.