Premier roman au titre incandescent, Tout brûler s’attache au parcours de Stella, victime d’abus dans un cercle familial rongé par le silence. Trente ans après les faits, elle porte plainte, pointant inceste et complicité passive, et se retrouve accusée d’être la source du scandale. L’écriture, en vers libres, renforce la violence sous-jacente en allant à l’essentiel : la parole comme planche de salut.
Lucile de Pesloüan aborde ici sans détour la peine et la colère qui habitent la narratrice, l’exposant autant qu’elles la libèrent. Au fil des pages, on perçoit la puissance subversive d’une voix qui choisit de nommer l’indicible, faisant peu à peu craquer l’omerta familiale et ouvrant la voie vers une forme de reconstruction.