Le narrateur dépeint son enfance à Besançon, dans la cité des 408, qui « vue de l’extérieur, […] est un sac-poubelle, on n’a pas trop envie de s’attarder sur le contenu. C’est juste un tas de pauvres. » Sa famille se débat dans la précarité et jongle avec les aides sociales.
Dans ce contexte, une myopie invalidante pourrait être la cerise sur le gâteau. Mais ce handicap visuel est peut-être finalement ce qui fait dévier la trajectoire du narrateur. Ce dernier rejoint un internat pour malvoyants où, grâce à la patience infinie de ses éducateurs, il peut abandonner progressivement ses préjugés racistes, sa colère et déjouer les pronostics du déterminisme social.
Dans ce récit jamais misérabiliste, Martial Cavatz raconte avec humour et tendresse les 400 coups du « bigleux » des 408 qui décrocha le bac.