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Rencontre avec Chloé Wary, Kei Lam & Gilles Rochier
Dessiner la banlieue
illu-programme-2022
Illustration : Lucille Clerc

De la zone de Rosigny-sur-Seine, qui est au centre de la bande dessinée Rosigny Zoo (à paraître) de Chloé Wary, en passant par l'histoire architecturale et sociale de la France des grands ensembles que propose Kei Lam dans Les Saveurs du Béton, ou encore les cités où se déroule une grande partie des livres de Gilles Rochier, la ville de banlieue est à chaque fois plus qu’un décor dans l'œuvre de ces trois dessinateurs et dessinatrices.

Loin de leurs représentations habituelles, évitant le sensationnalisme comme le misérabilisme et nourris de leur connaissance intime de ces quartiers où ils ont pour point commun d'avoir grandi, les portraits sensibles qu'ils en brossent proposent une refonte salutaire des imaginaires autour de la banlieue, et constituent une excellente raison de les faire dialoguer ensemble !

À lire
Chloé Wary, Rosigny Zoo, FLBLB, à paraître en 2023
Chloé Wary, Beethov sur Seine, Steinkis, 2020
Kei Lam, Les Saveurs du Béton, Steinkis, 2021
Gilles Rochier, Faut faire le million, Six Pieds Sous Terre, 2022
Gilles Rochier

À l’orée de la trentaine, Gilles Rochier fonde le fanzine En vrac où il raconte des histoires qui lui sont arrivées dans son quartier et travaille pour des projets de réinsertion par la bande dessinée, se confrontant au public dit « empêché » (prison, HP, hôpital). Il a reçu en 2012 le Prix révélation du festival d'Angoulême, qui lui a consacré une exposition personnelle en 2018.

Kei Lam

Autrice de romans graphiques née à Hong Kong et arrivée en France à l’âge de 6 ans, Kei Lam se nourrit des banalités du quotidien pour construire un univers riche en couleurs,empli des objets et des gens qui l’entourent.

Chloé Wary

Née en banlieue pari­sienne, Chloé Wary est illustratrice et autrice de bande dessinée. Marquée par la culture urbaine et populaire, son travail s’articule principalement autour de faits de société. Son deuxième titre La Saison des Roses (FLBLB, 2019) a notamment remporté le prix Artémisia de l’émancipation ainsi que le prix du public à Angoulême décerné en 2020.