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En périphérie du pays d’en haut : parcours de lecture avec Marie-Hélène Lafon
Étape #3, La peinture à « corps dedans »
Rencontre avec Marie-Hélène Lafon et projections de Van Gogh de Maurice Pialat
illu-programme-2023
Dessin : Aline Zalko

Une lecture attentive de la bibliographie de Marie-Hélène Lafon fait apparaître un biais qui n’est pas le plus repéré : la peinture est une des passions de la romancière. À l’instar de Pierre Michon ou de Charles Juliet qui ont écrit sur des artistes, Marie-Hélène Lafon est l’autrice d’un livre sur Jean-François Millet par exemple, et sur quelques autres.

À partir d’extraits de films que nous projetterons (notamment celui de Maurice Pialat sur Van Gogh), nous échangerons avec l’écrivaine pour comprendre ce que la peinture fait à ses textes, comment les formes et les couleurs irriguent ses phrases, comment elles leur permettent de se dresser – et nous l’écouterons lire, en avant-première, des extraits du livre qu’elle a écrit sur Paul Cézanne, à paraître à l’automne 2023 aux éditions Flammarion !

Rencontre animée par Arno Bertina, écrivain et conseiller littéraire du festival

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Si « la géographie est au sens premier du terme une écriture de la terre », il ne serait pas surprenant de voir, avec les mots de Marie-Hélène Lafon qui guideront le « bibliotourbus » d’Hors limites cette année, les monts et vallées du Cantal se superposer à travers les vitres aux paysages de la Seine-Saint-Denis.

En suivant sa feuille de route entre séismes et volcans, entre arrachement et attachement à ce monde paysan dont elle est issue et qui disparaît, nous laisserons le fracas de ses différents « chantiers » d’écriture – comme elle les appelle – couvrir le ronflement du moteur.

Un itinéraire littéraire à travers son œuvre, au cours duquel la comédienne Constance Dollé nous rejoindra pour quelques escales de lecture en bibliothèque, et faire entendre ce corps à corps avec le « corpus » du texte : là où « ça travaille tout le temps, ça fermente tout le temps, aux jointures, aux articulations, surtout du côté de la ponctuation, virgule, point-virgule, point, absence de virgule ; la coulée textuelle n’en finit pas de s’extraire, de se mouvoir, d’avancer sourdement, elle pourrait ne pas se fixer ». Une écriture qui, plus que de la littérature de terroir, relève plutôt d’un « travail de terrassier et de terrain »…

Parcours en navette sur réservation
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À lire
Marie-Hélène Lafon, Millet, pleins et déliés, Invenit, 2017

À voir :
Maurice Pialat, Van Gogh, Chroniques de France, 1965, 7’
Maurice Pialat, Van Gogh, 1991, 158’
Marie-Hélène Lafon

Originaire du Cantal et issue d’une famille de paysans, Marie-Hélène Lafon part étudier à Paris. Agrégée de grammaire et docteure en littérature, elle devient professeure de français, de latin et de grec et publie son premier roman en 2001, Le Soir du chien, récompensé par le prix Renaudot des lycéens. Il s'ensuit une dizaine d’autres, toujours aux éditions Buchet-Chastel, ainsi que des recueils de nouvelles, des essais et des entretiens. Elle a obtenu le prix Renaudot 2020 pour son roman Histoire du fils.