Sur une idée de l'autrice Alice Brière-Haquet, la collection Philonimo suit un principe simple : chaque album, illustré par un dessinateur différent, aborde un concept développé par un philosophe, où la métaphore animale opère. Le sixième numéro, confié à l’illustrateur Loïc Gaume, porte sur les notions du dualisme des images et de leur perception, développées par le philosophe allemand Ludwig Wittgenstein.
Une ville de la grande couronne, à quelques mois de l’an 2000, est le terrain de vie et de prostitution amateure d’une jeune adolescente. Ses parents sont contre les marques, elle trouve la solution pour des achats sans démarque en entrant dans le réseau « Magritte ». Elle s’extrait d’une famille en faillite : mère plaquée et dépressive, père ultra démissionnaire absent même avant d’être parti, un jeune frère remuant et un autre manifestement retardé. Du collège à l’étang, la jeune fille rencontre la misère sexuelle des garçons, et leur violence…
S’il est bien difficile de résumer le travail de Fabien Vehlmann, c’est parce que depuis ses débuts en 1998, il est un vrai touche à tout et multiplie les genres : le thriller (Green Manor), la Science-Fiction (Le Dernier Atlas, Des lendemains sans nuages, IAN), la série philosophique et humoristique (Samedi et Dimanche), la saga d’aventure (Le Marquis d’Anaon, SuperGroom), ou encore le fantastique, avec une œuvre à part qui fera sa renommée : Seuls (depuis 2006), avec au dessin de Bruno Gazzotti, et Prix jeunesse 9-12
Ils sont neuf « bâtards », neuf jeunes femmes et hommes entrés en désobéissance civile face à une ville en perpétuelle extension et à une société qui les oppresse. Conscient du danger qui les menace en raison des actions subversives qu’ils mènent, le groupe va, pendant cinq nuits, remettre la parole individuelle au centre de leurs luttes collectives. Abandonnés, traversés par le manque et par des récits familiaux lézardés, ces personnages font l’expérience du pouvoir libérateur des mots dits et des histoires que l’on s’invente pour s’en sortir vivant.
L'Unique goutte de sang (Plon, 2021) s'ouvre dans le Tennessee, au début des années 1920 : un jeune noir, Sidney, est accusé à tort par deux jeunes filles blanches d’agression sexuelle, et son village bascule dans une spirale de haine et de violence. À son réveil, sa mémoire s’est effacée. Que lui est-il arrivé ? Afin de le découvrir, Sydney traverse l’Amérique ségrégationniste de Memphis à Harlem, en passant par l'Arkansas et Chicago. Quels liens le relient à Turner, jeune Irlandais errant et au policier Whyte qui semblent toujours sur son chemin ?
Voler et courir. Podium et prison. Comment ces univers coexistent et s’entremêlent pour constituer la vie de Toumany Coulibaly ?
Gwenaëlle Aubry nous entraîne dans la vie et l’œuvre d’une artiste meurtrie qui choisit de créer au lieu de détruire, et se déclara « à jamais solidaire de tous ceux que la société et la loi excluent et écrasent. »
Selon un vieil adage qui ne ment pas, les voyages forment la jeunesse. À travers deux voyages scolaires en Nouvelle-Calédonie et au Vietnam depuis la Seine-Saint-Denis, Fabien Truong a accompagné les élèves de terminale du lycée Paul-Éluard de Saint-Denis à la découverte de ces deux pays, marqués par les traumatismes de la colonisation française et de la guerre. En écho aux histoires familiales de ces adolescents affectés par l’immigration, l’auteur et sociologue est lui aussi amené à faire face à sa propre histoire en se rendant au Vietnam, pays de sa famille paternelle.
S’appuyant sur plus de dix ans de guerre en Syrie – le conflit moderne le plus documenté en ligne –, le roman de Julie Ruocco a l’effet d’un révélateur : celui de nos manquements face à la violence des hommes, et celui de nos errements face à la dimension répétitive de l’Histoire.
Réactions en chaîne ? L’accident d’une gigantesque plateforme pétrolière au large de l’extrême nord de la Norvège entraîne une soudaine faille dans les glaciers et le retour d’un géologue au pays.